Le jardinier re-confiné :: Jour 7

On n’est pas encore certain que ce diable 👿 de Donald Trump va quitter la Maison Blanche… Sa cinglée de « conseillère spirituelle », Paula White prie, prêche, hurle (en anglais et en latin) pour sa ré-élection. Je n’ai pas grand-chose à opposer à cette folie d’outre-Atlantique, si ce n’est la plante du jour, l’herbe aux anges, Angelica sylvestris L. On trouvera comme d’habitude sa fiche sur ma flore de Montfort ici.

« L’Ami des Jardins » N°1113, de mars 2020 consacre une page à cette plante. On y apprend que

l’angélique, au Xlle siècle, apparaît dans de nombreux jardins de monastères : tonique, stomachique, sudorifique, expectorante, emménagogue et dépurative, « l’herbe aux anges » est une plante médicinale précieuse. De là à en faire un remède contre la peste qui sévit au XlVe siècle, il n’y a qu’un pas.

Un remède contre la peste, c’est très bien, et pourquoi pas remettre l’angélique au goût du jour comme remède contre la vilaine COVID-19 ? Dans le même article on lit que

…ce sont les religieuses de la Visitation de Sainte-Marie, à Niort, qui la transforment en délicieuse friandise, comme le soulignent Alexandre Dumas et Jean Anthelme Brillat- Savarin dans leurs ouvrages de cuisine.

Je n’ai pas connu les religieuses de la Visitation de Niort, mais bien celles de la Visitation de Vouvant. Elles ne fabriquaient pas de délicieuses friandises à base d’angélique, mais elles fabriquaient du « pain des anges », comme on appelait alors les hosties. Et les enfants de chœur de leur chapelle pouvaient déguster les restes de ce pain des anges après qu’elles y avaient découpé les hosties. Dans mon souvenir ça n’avait rien d’une friandise.