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les notes de bas de page

Parmi les objets périphériques au texte d’un mémoire ou article de recherche, les notes de bas de page ont plusieurs usages. Il faut les utiliser à bon escient, ne pas en abuser, et les présenter selon les normes établies.

Les notes peuvent également figurer en fin de chapitre dans un ouvrage ou en fin du document pour un article de recherche.

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Usages

•  Les notes de bas de page peuvent être très utiles pour éclairer le lecteur sur un point qui n’est pas directement posé par votre problématique. Elles peuvent apporter une précision utile mais qui encombrerait votre texte. Elles constituent également le lieu privilégié pour exprimer une opinion personnelle qui n’aurait pas sa place dans le discours scientifique du corps du texte.

•  Lorsque vous citez un ouvrage pour la première fois dans le corps de votre texte, il est d’usage d’en indiquer les références complètes dans une note de bas de page. Cet usage est en voie de disparition et restreint aux travaux de recherche dans le domaine littéraire (Guidière, 2003 : 44) ou, d’après le MLA Handbook, dans les domaines suivants : art, danse, musique, théâtre, histoire et théologie.

•  Si, en accord avec votre directeur, vous jugez opportun de conserver cet usage, voici comment doit se présenter la référence bibliographique en note de bas de page.

Exemple 1

2 G. Wayne Miller, King of Hearts: The True Story of the Maverick Who Pioneered Open Heart Surgery (New York: Times, 2000) 245.

Dans cet exemple, on voit que la présentation d’une référence bibliographique en note de bas de page diffère légèrement de la même référence dans la section « références bibliographiques » située à la fin de votre document (voir plus loin). En outre, elle se termine évidemment par le numéro de la page renvoyant à l’extrait cité dans votre texte (ici : 245).

Exemple 2

1 Particular thanks are due to Tony Bex (UK), Roger Sell (Finland) and Peter Verdonk (The Netherlands) for the part they played in the design of the empirical part of the project; and to Anita Nascione (Latvia) and Tony Bex for their contributions to the efforts to define pedagogical stylistics. Special thanks are offered to those who completed questionnaires and/or recorded their classes: Willie Van Peer (Germany); Anita Nascione; Michael Burke (The Netherlands); Alicina de Souza (Madeira); Dominique Costa (Madeira). Finally, sincere thanks are extended to all of the delegates of the PALA conference held between 1997 and 2000 who took part in the workshops and/or contributed to the project (a group approximately 50 strong).

[source: Towards a Pedagogical Stylistics  >>]

Note de bas de page utilisée pour les remerciements aux personnes ayant aidé l’auteur de l’article d’une manière ou d’une autre. Dans cet exemple, l’auteur a peut-être poussé un peu loin la liste des remerciements.

Exemple 3

2 For the remainder of this article, the term ‘L1’ denotes speakers of English as a first language and ‘L2’ speakers of English as a second or foreign language.

Note de bas de page permettant de préciser des conventions d’abréviations propres au document.

Exemple 4

Mais l’adaptation du conservatisme aux manifestations et aux organisations de masse, dont Churchill est l’un des principaux instigateurs, ne s’est pas effectuée sans résistance, ni sans compromis. C’est pourquoi, avant de montrer comment Lord Randolph Churchill intègre la tribune et l’organisation de masse à l’habitus6 du politicien conservateur, il convient de définir plus précisément la manière dont les conservateurs manifestent alors leurs appréhensions vis-à-vis des nouvelles formes de rite et d’organisation politiques.

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6. Au sens où l’entend Bourdieu de « système de dispositions durables et transposables » par lequel l’agent intériorise les structures sociales et sa propre position dans un champ donné. Dans le cas des conservateurs britanniques, l’habitus correspond donc à une inclination à faire valoir capital social et culturel dans le cadre parlementaire ou mondain, et n’inclut pas l’acquisition d’un capital spécifiquement politique octroyé par les succès oratoires et le soutien d’organisations partisanes. Pierre Bourdieu, Le Sens pratique (Paris : Minuit, 1980), 88.

[source: revue Cercles http://www.cercles.com/n7/veraecke.pdf >>]

Ici la note 6 permet à l’auteur de donner une définition indispensable à son argumentation mais qui altérerait le rythme de son discours si elle se trouvait placée dans le fil du texte. Sa définition s’accompagne d’une référence à un auteur.

Exemple 5

En caricaturant le professeur utilisateur d’une méthode audio-visuelle comme un « animateur » ou un « meneur de jeu », en refusant de croire qu’un élève apprenant une langue dans un tel cadre puisse inventer et parler en son nom propre3, en accusant les méthodes audio-visuelles d’utilitarisme, d’éclectisme et de superficialité, Gauthier cherche à déconsidérer non seulement ces méthodes, mais aussi le courant notionnel-fonctionnel et l’approche communicative, pour prôner la supériorité de l’approche énonciativiste-conceptualisatrice .

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3. « L’élève [...] joue - certains prétendent même qu’il invente - des saynètes en fonction de situations nouvelles (op. cit. : 103, c’est nous qui soulignons). » Pour avoir constaté à maintes reprises la créativité dont pouvaient faire preuve les élèves lors de la phase de création de sketches personnels à l’issue d’une leçon de type sgav, nous nous inscrivons en faux contre la manière perfide dont cet auteur présente ce qu’il appelle « la nouvelle orthodoxie audiovisuelle ».

[source: Thèse de J. Rézeau >>]

L’auteur profite ici de l’espace de liberté offert par la note de bas de page pour exprimer une opinion personnelle et placer une attaque en règle contre l’auteur cité. Attention toutefois à ne pas se laisser emporter trop loin du discours scientifique qui est de mise dans un travail de recherche.

Op. cit. (Lat. opere citato = dans l’œuvre citée) est utilisé pour faire référence à un ouvrage cité plus haut dans le texte mais qui n’est pas le dernier ouvrage cité. Veillez à indiquer soit dans le corps du texte soit dans la note de bas de page le nom de l’auteur ou le titre (abrégé ou non) de l’ouvrage cité, ainsi que le numéro de page.

Format de l’appel de note de bas de page

Les notes de fin de section ou de document

L’usage traditionnel et plus particulièrement anglo-saxon consiste — dans les ouvrages — à reporter les notes à la fin de chaque chapitre. Je trouve ce procédé particulièrement pénible, car il oblige le lecteur à se reporter constamment à la dernière page du chapitre en cours de lecture s’il veut y trouver la note correspondant à l’appel dans le texte. Je suppose que les imprimeurs trouvaient que cet usage rendait le texte plus « propre ».

Avec l’avènement des textes en ligne, et la disparition de la pagination traditionnelle, la note de bas de page n’a évidemment plus cours. L’appel de note figurera sous forme d’un lien hypertextuel vers la note placée en fin de document. Sur un site ergonomique, la note elle-même sera munie d’un lien permettant le retour automatique vers l’appel dans le texte. Pour un bon exemple, voir la revue en ligne Études littéraires sur le site de erudit.org >> ; par exemple l’article L’amant de la Chine du Nord de Marguerite Duras >> où les appels de note sont discrets mais efficaces (dans les deux sens, aller et retour).

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