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format de caractères

Au niveau inférieur, un paragraphe est bien sûr composé de phrases (niveau syntaxique) et les phrases de mots (niveau lexical), mais du point de vue formel du traitement de texte, le seul niveau inférieur à l’intérieur du paragraphe ce sont les caractères (qu’ils soient pris un par un ou en chaînes, c’est-à-dire en mots ou groupes de mots).

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Les polices de caractères

Les deux grands types de polices disponibles en imprimerie et sur traitement de texte sont les polices avec empattements ou serif comme le Times et les polices sans empattements ou sans serif comme Arial. Une police type serif est considérée comme plus lisible sur un document papier tandis qu’une police type sans serif est préférable pour l’affichage à l’écran. Par ailleurs, la police serif est considérée comme lisible pour le corps du texte, c’est-à-dire dans des tailles de 10 à 12 points, tandis qu’on utilisera plutôt une police sans serif pour les petits caractères (inférieurs à 10 points) et les titres et sous-titres. Ce tutoriel est formaté avec la police type sans serif Verdana, souvent utilisée sous Windows parce qu’elle est très lisible aussi bien à l’écran que sur le papier. Je déteste personnellement la police Times New Roman et, si on vous impose de rédiger un document de recherche dans une police avec empattements, je vous recommande plutôt la police Georgia, fournie avec MS Office. Si vous utilisez la police Arial, méfiez-vous de son gros défaut : dans cette police, le I majuscule a exactement la même représentation que le l minuscule, ce qui par exemple rend le début du nom du département d’Ille-et-Vilaine avec trois « bâtons » : Ille-et-Vilaine.

Quelle que soit la police de base que vous aurez choisie, une règle importante est de limiter le nombre de polices utilisées à deux sur l’ensemble du document. Comme indiqué plus haut, vous utiliserez par exemple une police serif pour le corps de texte et une police sans serif pour les titres. Vous devez absolument éviter les polices fantaisie du genre gothique, manuscrite, etc.

En revanche vous aurez peut-être besoin d’une police de caractères phonétiques pour retranscrire certains phonèmes.

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Procédés de mise en évidence

Dans le corps du texte d’un article, d’un ouvrage, d’une « note de recherche », le lecteur remarque certains mots, groupes de mots ou phrases qui se « détachent » du reste du texte. La phrase précédente présente les procédés typographiques couramment utilisés pour mettre en évidence ces éléments du texte : guillemets ou attributs de caractères (gras, italique, souligné).

Il convient tout de suite d’introduire ici les notions d’intention et de réalisation dans le contexte du texte imprimé. En parcourant le texte imprimé, le lecteur comprend tout de suite l’intention de l’auteur cachée derrière les différentes techniques de mise en évidence. En imprimerie traditionnelle, ces techniques sont en nombre limité ; d’autre part le souligné et le gras sont souvent proscrits par les normes des revues. En effet, le souligné est considéré comme peu esthétique et le gras dont nous disposons en traitement de texte est trop gras (en typographie traditionnelle l’imprimeur dispose du demi gras). L’affichage sur un site Web ainsi que l’impression sur une imprimante à jet d’encre autorisent l’usage de la couleur, qui n’est pas (encore) admise dans l’article de recherche. Du coup, il ne vous reste plus que les guillemets et l’italique.

Le caractère italique est utilisé principalement pour attirer l’attention du lecteur sur un mot ou un passage que l’auteur tient à souligner. Tout abus de l’italique en diminue donc l’efficacité.

Avant l’existence du traitement de texte, il était d’usage d’utiliser le soulignement dans un texte manuscrit ou tapé à la machine à écrire. Ce soulignement était éventuellement transformé en italique si le texte était ensuite imprimé dans une revue ou un ouvrage. Actuellement, le soulignement n’a plus de raison d’être, et il est d’ailleurs considéré comme laid par les typographes. Il continue à sévir sur le Web, comme attribut de l’hyperlien (souvent joint à la couleur bleue).

Attention.— Si vous utilisez l’italique pour mettre en évidence un ou plusieurs mots dans le texte d’une citation, vous devez préciser que ces italiques sont de vous. Vous utiliserez la formule « c’est nous qui soulignons » ou « nos italiques » ou la formule ad hoc selon la langue de votre document.

Du bon usage de l’italique

Outre son utilisation pour mettre en évidence un ou des mots du texte, l’italique est imposé par l’usage dans un certain nombre de cas, dont voici une petite liste.

On compose en italique :

  • un titre d’ouvrage (1), de revue (2), de magazine (3)  ;
  • les didascalies (4) ;
  • les citations ou mots en langue étrangère - non francisés - dans un texte français, y compris la plupart des citations latines (a fortiori, a priori, idem, etc.)

(2) Mario Alinei , fondateur et directeur de la revue Quaderni di Semantica, a été, jusqu’en 1998, président de l’Atlas Linguarum Europae.

(3) En una entrevista a El Mercurio de Chile, Stavans nos habla de dos descubrimientos nerudianos, etapas distintas, en su adolescencia y madurez.

(4) PRINCE HENRY
Do thou stand for my father, and examine me upon the particulars of my life.
FALSTAFF
Shall I? content. He sits down. This chair shall be my state, this dagger my sceptre, and this cushion my crown.

On compose en romain (et entre guillemets) :

  • un titre de poème (1), de nouvelle dans un recueil,
  • un titre de chapitre dans un ouvrage (2) ;
  • un titre d’article dans une revue (3).

(1) Súbditos de tus sueños, del acero, el Central Park, la imagen volada en el otoño, caballo sin dinero en tus calles. En el poema “New York viaja en el Hudson”, es ciudad blanca en enero.

(2) Lenz, William E. (2001). “The Function of Women in Old Southwestern Humor”. In M. Thomas Inge & Edward J Piacention (Eds.), The Humor of the Old South (pp. 36-51). Lexington, KY: University Press of Kentucky.

(3) Crinson, Mark. “Architecture and display at the Imperial and Commonwealth Institutes”, Art History , vol.22, no.1, March 1999, 99-123.

Codage sémantique

Vous pouvez avoir besoin d’utiliser une mise en forme de caractères pour des raisons autres que celles mentionnées ci-dessus (mise en évidence, usages imposés de l’italique). Par exemple, dans un travail de recherche en linguistique ou didactique, vous rapportez des productions (orales ou écrites) d’apprenants d’une langue étrangère.

  • Ces productions ne font pas partie de votre discours ;
  • elles ne sont pas davantage des « citations » extraites d’ouvres primaires ni d’ouvrages de critiques.
  • Elles sont probablement incorrectes (et ne peuvent passer au correcteur orthographique).
  • Enfin, vous voulez que le lecteur puisse clairement identifier ces passages comme étant des productions d’apprenants, à chaque fois qu’elles apparaissent dans votre texte. L’usage des guillemets ou de l’italique ne vous satisfait pas — en tant qu’auteur — pour traduire votre intention.

Il vous reste la solution de créer pour ce besoin précis un style ad hoc. Vous adopterez un format qui soit suffisamment différent du style normal de votre texte pour que votre intention soit immédiatement perçue par le lecteur mais pas trop pour ne pas détoner dans l’impression d’ensemble de votre texte. Il s’agira donc de trouver le bon compromis. Étant donné que les passages formatés avec ce style sont tantôt en français, tantôt en anglais, et qu’en outre ils peuvent comporter des erreurs de langue, pour ne pas perturber le correcteur orthographique, la langue a été formatée en mode Ne pas vérifier l’orthographe ou la grammaire . Dans l’exemple ci-dessous, la citation de l’étudiant observé (X) est formatée en style Citation Etudiant ; la police utilisée est le Trebuchet MS.

Une autre fonction du style de caractères peut se révéler fort utile dans des articles de recherche du domaine des langues : c’est précisément l’attribut Langue. Nous avons vu plus haut comment créer un style de paragraphe avec le paramètre Langue. Nous procéderons de manière très semblable pour créer un style de caractères Anglais (ou Allemand, etc.). Ainsi, lorsque nous demanderons au correcteur orthographique incorporé à notre traitement de texte de vérifier notre texte, chaque passage en langue étrangère sera vérifié par le dictionnaire de la langue correspondante. On pourrait bien sûr se passer de recourir à la création d’un style Anglais, Allemand, etc. et se contenter, à chaque fois qu’on tape quelques mots dans la langue étrangère, de leur affecter l’attribut de la langue ad hoc en utilisant le menu Outils|Langue.

L’utilisation d’un style de caractère (en plus du style de paragraphe destiné aux citations longues) offre cependant des avantages. Par exemple, si vous voulez facilement visualiser à l’écran tous les passages en langue étrangère de votre texte, vous pouvez paramétrer votre style Anglais en couleur Vert. Il faudra seulement penser à remettre la couleur à Noir avant l’impression finale de votre document (si vous imprimez sur une imprimante à jet d’encre couleur).

Étant donné la multitude de fonctions et d’usages de l’ordinateur, ne devrait-on pas plutôt le considérer sinon comme un outil à tout faire (a general-purpose tool) du moins comme un outil à usages multiples (a multi-purpose tool) ?

Dans l’exemple ci-dessus, les mots anglais sont formatés avec un style de caractères que j’ai appelé Anglais, avec les paramètres suivants :

  • langue = anglais ;
  • couleur = vert foncé ;
  • italique (parce qu’il s’agit de mots étrangers).

Vous aurez remarqué que, tout au long de ce document, les objets informatiques, tels que les intitulés des divers menus déroulants du traitement de texte, apparaissent dans un format différent du reste du texte. Ils sont formatés avec le style de caractère ordiObjet que j’ai créé à cette intention. En effet, les styles existent également dans les documents publiés en ligne sur Internet. Si vous apprenez à utiliser correctement les styles dans votre traitement de texte, vous pourrez transposer cette compétence lorsque vous publierez des documents en ligne…

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